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Stage

Le concept de:

" corps musical "

Image: Leonora Calderon

Images: Celia Helena

De quoi le « corps musical » est-il le nom ?

Corps/son/musique dans l’écriture et
les arts scéniques :

imaginaires et représentations

De façon récurrente aujourd’hui, écrivains comme dramaturges ou metteurs en scène se référent à la musique pour désigner a minima une composante majeure de leur travail, mais aussi, parfois, une source d’inspiration dans leur processus de création, voire un « modèle d’écriture ».

Si les nouvelles perspectives critiques apportées entre autres, depuis 30 ans, par Henri Meschonnic, ont bouleversé l’approche des relations entre langue et corps, rythme, souffle, musique, et écriture, il reste que demeure en friche une réflexion sur les enjeux et le (ou les) sens d’une telle prégnance.

De quoi ce « corps musical » – de l’écriture, de l’acteur, de la scène – est-il donc le nom ?

On se proposera d’ouvrir le débat par une exploration de l’environnement historique, philosophique, poétique, littéraire, voire anthropologique d’un tel questionnement. D’un côté, que nous disent les imaginaires anciens – oriental, grec, médiéval, baroque, romantique, … – sur cette représentation

« musicale » du corps dans son rapport à

lui-même, à sa mortalité, au profane ou au sacré ? De l’autre, qu’apprenons-nous, par exemple, de travaux sur l’anatomie tels que ceux de Blandine Calais-Germain sur les résonateurs du corps, ou du geste fondateur de François Delsarte, chanteur lyrique, résolvant son aphonie par des exercices du corps, préfigurant ainsi de nouvelles pratiques de la voix et du mouvement

ré-investies par les fondateurs de la danse moderne ?

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Image: Leonora Calderon

Puis, dans le champ moderne et contemporain de notre réflexion, on partira du postulat que la dimension musicale du son tient à un accent mis sur le medium sonore plutôt que sur le message, que cet accent émane du créateur – écrivain, metteur en scène, interprète – ou qu’il soit le fait du récepteur, lecteur ou spectateur. Depuis Rossolo, puis Cage, la frontière est poreuse entre ce qui ressort du sonore et ce qui entre dans la sphère du musical. La limite du genre est peut-être plutôt du côté de l’idée de composition, elle-même liée à la mise en scène – puisqu’on peut trouver une continuité « musicale » entre corps, espace, lumière, et son – ce que feront nombre de metteurs en scène du XXe au XXIe s.

Nous proposons donc, dans un second temps, d’aborder la question sous trois angles :

- On étudiera les manifestations sonores/musicales du corps dans les écritures théâtrales modernes et contemporaines, et leurs enjeux dramaturgiques ; on s’intéressera ainsi à la qualité rythmique ou musicale des textes, ou aux tensions entre visuel et sonore, entre « bruits » et parole, ou construction et éclatement du discours ; ou enfin à l’écriture de « pièces sonores » (notamment radiophoniques), en s’interrogeant sur l’intersection entre lyrique et dramatique.

- Concernant l’acteur, un autre geste fondateur, celui d’Artaud, « nous reconduit au bord du moment où le mot n’est pas encore né, quand l’articulation n’est déjà plus le cri mais n’est pas encore le discours » (Derrida, Le Théâtre de la cruauté et la clôture de la représentation). La question est alors : de quoi ce « corps sonore/musical » est-il le signe ? Traiter le corps selon une logique musicale, est-ce souligner l’émotion plus que le discours, le lyrisme du soi plutôt que le sujet politique, l’immanence ou la transcendance, le « clinique » ou le métaphysique  ? Et que dire, dans cette perspective, du corps marionnettique, ou de celui du danseur, ou du chanteur ? Par ailleurs, Artaud visait à privilégier un théâtre agissant sur le spectateur. On remarque l’écho que constitue aujourd’hui à cette utopie certaines expériences contemporaines de « théâtre immersif » : lorsque le son, par exemple, est soutenu par de nouveaux supports technologiques, il déjoue les codes attendus de représentation. Prolongés, transformés – musicalisés ? – par la technique, les sons (du corps, de la voix) ouvrent une « autre dimension du sensible ».

Comment évaluer alors l’écoute du spectateur, qui ne peut plus être simple déchiffrage, ni simple reconnaissance ?

- Quant au glissement du corps musical individuel à celui, plus collectif, des acteurs dans l’espace, le continuum est souvent revendiqué par les metteurs en scène. La question est alors de savoir quel modèle de pensée, via cet imaginaire musical, vient informer la représentation théâtrale. Par exemple Appia, Craig, et jusqu’à Svoboda, sont des metteurs en scène qui font du rythme l’alpha et l’omega de toute création dans le temps comme dans l’espace, modélisant rythmiquement l’espace en contrepoint des corps. Un imaginaire sacré, sinon biblique, n’est pas étranger à un tel projet.

Dans une perspective voisine, peut-on réfléchir sur les liens entre musique et représentation de l’in-dicible de l’absence ou de la mort ?

D’un autre côté enfin, la dimension musicale de la mise en scène peut procéder d’un projet épique, auquel concourt la continuité entre la présence du chant, les effets de chœur ou de choralité, et la dynamique rythmique des enchainements. C’est cette continuité qui est à l’origine du « corps sonore » vivant, multiple et en même temps unifié, de l’événement scénique.

 

De Meyerhold à Brook, voire Mouawad, la mise en scène a pour horizon une utopie de « grand récit » dont la musique est une sorte de modèle de représentation.

 

On le voit, la question est aussi bien philosophique que dramaturgique, esthétique, et politique : qu’est-ce que cette résurgence du fait musical (sur le plan de l’écriture comme sur celui de la scène, et depuis les manifestations concrètes d’une présence instrumentale, jusqu’à un usage « élargi » du terme) dit d’une vision du corps physique, psychique, politique, ou anthropologique.

 

Cette recherche, même si elle se centre sur les arts du spectacle et la musique, se veut donc pluridisciplinaire, et ouverte sur la littérature, la philosophie, l’anthropologie, ou les arts plastiques.

Auteur: Pierre Longuenesse

Son livre ici

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Photo: Antonio Bergamino 

DESCRIPTION : exercices collectifs et individuels avec la voix et le corps conduisant à un processus d'élaboration musicale pour tout type de public,qui prend appui sur mon expérience créative au théâtre du Soleil et dans mes voyages autour du monde.

objectifs  : chercher à découvrir et à expérimenter les possibilités sonores et musical de son propre corps, comme aux origines, c'est une véritable symbiose entre musicien,metteur en scène et "performeurs" en scène,acteur ou danseur qu'il faut parvenir à créer, j'incite à dépasser la technique pour faire valoir l'analogie entre les problèmes de dissociation et la disharmonie de l'être humain. j'interroge l'artiste dans ses rapports à ce qui l'environne,pour concevoir et approfondir la relation entre le rythme et la musique de théâtre, la musique de la vie,. 

 

tout le monde en a vraiment besoin, la démarche appelle à un nouvel apprentissage de la rythmique du corps et de la métrique du langage.

 

 

 

Méthodologie : sur 3 jours : de l'échauffement corporel à la mise en situation ( en scène) dans son art : musique/danse/théâtre/enseignements et autres, en passant par une cinquantaine de travaux différents du plus simple au plus difficile, la pratique offrira l'opportunité d'explorer,dans sa spécificité, le langage de chaque personne,non seulement à travers la voix, mais à travers tout le corps. le corps rythmique,le corps mélodique et le corps harmonique. nous travaillerons sans instruments de musique, pour utiliser les potentialités rythmiques,mélodiques et harmoniques de son propre corps, en engageant sa marche,ses déplacements, son mouvement, ses ponctuations, son souffle, sa vitesse de parole, ses timbres etc...

Public visé : ouvert à tous public : danseurs/musiciens/professeurs/acteurs/enseignants/chanteurs/tout "performeurs" ou "actants" en scène. Ouvert à tout le monde ( et sans instruments de musique) 

 

Matériel nécessaire : un espace pour une cinquantaine de personnes, le même pendant 3 jours

 

Évaluation : l'atelier exigera de développer dynamique,agilité et profondeur, synthèse et discussion en fin de travail 

de Il Funaro à Pistoïa en Italie (en Toscane) son nom : Antonella Carrara

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